Voici un conte que j'ai fait pour la fête des mères.
Les origines de la mère
Il fut un temps où il n’existait que des hommes et des petits d’humain. Les enfants fille naissaient dans les belles et épineuses roses grandes comme mes deux mains pour faire un doux cocon pour ces nouveau-nés qui attendaient avec impatience que leur futur père passe près du rosier et s’attendrisse devant une fleur particulièrement embaumante et jolie.
Les garçons, eux, naissaient dans les choux. Il ne faut pas négliger l’importance du chou ni le dévaloriser pour son aspect physique car le choux et bien utile pour manger !!!
Les enfants donc, le restaient comme tels. Ils grandissaient très peu ou du moins pas les filles.
Mais un beau jour, un garçon en eut assez. Il voulait changer l’ordre du monde, bouleverser une création : avoir un adulte femme, étrange idée pensaient les autres à ses côtés. Cet enfant ne pouvait expliquer le manque qui l’attirait vers cette quête, ni même si ce qu’il recherchait existait simplement.
C’était sa quête, son graal, la recherche inespérée.
Il partit au bout du monde, là où plus rien n’existe. Des savants lui avaient dit que ce qui n’existait pas pouvait parfois se trouver dans cet endroit magique.
Lorsqu’il y parvint, un sage l’accueillit. L’enfant était écorché, apeuré et mourait de faim mais tint bon lorsque l’homme âgé lui demanda de l’aider.
- Que voulez-vous brave homme qui puisse vous rendre les jours meilleurs, demanda gentiment le garçon.
Le vieillard eut du respect pour cet enfant qui malgré toutes ses épreuves parvenait encore à s’occuper de la santé d’un inconnu plutôt que de la sienne. Touché, l’homme qui était en fait un magicien sonda le cœur du petit garçon et vit qu’il recherchait une créature qui n’existait pas. Pas seulement pour lui mais pour le bien de l’humanité entière.
Comme l’homme était d’assez bonne humeur et avait de grands pouvoirs, il désira accorder le souhait de l’enfant sans que celui-ci ne le sache vraiment.
- Cher garçon, approche de moi, veux-tu ? Demanda le vieillard. Comment t’appelles-tu ??
- Jolan, monsieur.
- Mon petit Jolan, j’ai perdu depuis des années une rose particulière. Une rose plus grande encore que toi. Je ne saurais te dire comment je l’ai égaré mais j’aimerais tellement la retrouver !!!
Le garçonnet qui ne souhaitait rien de plus que le bonheur du sage, proposa son aide. Le magicien sût alors que le garçon était prêt à retrouver ce qui lui manquait depuis toujours. Il le retrouverait d’ailleurs dans cette fameuse rose qui n’était nul autre qu’un prétexte pour l’amener à accomplir son rêve.
- Au loin, encore plus loin qu’ici, alors que tu penserais que tu ne peux plus avancer, je pense que tu pourras trouver cette belle fleur. Hâte-toi mon enfant, hâte toi !
L’enfant courut, oublia ses craintes et la soif et trouva au bout de cent jours, une belle rose au milieu de nulle part, dans le néant, là où il n’aurait jamais cru trouver quelque chose. Jolan toucha la fleur et surpris, vit la rose bouger et se métamorphoser en une femme.
Il ne pouvait mettre de mot sur cette créature mais il savait qu’il venait de trouver ce qu’il cherchait depuis toujours.
La dame fit quelques pas et pris la main de l’enfant pour reconduire Jolan dans son pays.
Ils croisèrent le magicien qui fut remercié et avancèrent longuement. Plus ils marchaient et plus les enfants fille grandissaient à vue d’œil pour certaines. Elles jetaient de doux regards ou hommes aussi grands qu’eux.
Finalement, Jolan finit par demander un jour, alors qu’ils approchaient de son pays :
- Comment puis-je t’appeler ?
Alors, la femme lui répondit avec une douceur inégalable dans la voix :
- Appelle-moi maman. Dieu était trop occupé pour s’occuper entièrement de vous alors il t’a permis de me réveiller afin que je l’aide dans sa tâche.
Depuis ce jour, les mamans existent et grâce à elles, nous connaissons des moments de paix. Et à travers leurs yeux, sommeille la douce vigilance divine.