m'aider à trouver une suite, donnez-moi des idées !!!

- Suilad…
Les Xuinis la réveillaient, comme à leur habitude. Elle s’étira tout en prenant bien garde de serrer la couverture contre elle.
Elles lui avaient laissé sur la chaise une nouvelle robe qui était extrêmement simple, ce qui l’étonna fortement. La jeune fille conclut qu’elle ne devrait pas sortir ou du moins ne pas aller dans un endroit qui exigeait une tenue très élaborée.
Eva remercia les servantes en leur demandant de sortir. Une fois parties, elle se vêtit rapidement en se nettoyant le visage avec un peu d’eau qui se trouvait dans une bassine creusée à même la pierre. Cela la fit songer à une sorte de lavabo naturel, ce qui la fit sourire : décidément tout était des plus élémentaires ici ! Beau, somptueux mais toujours provenant de mère nature. Elle retrouvait une paix, une ressource en étant si proche de la nature. Tout était vrai ici et cela l’apaisait. Devant ces belles choses elle oubliait ses soucis, la guerre qui arriverait dans peu de temps malgré tout même si ce n’était pas demain. Elle se rendait compte que pendant toutes ces années, elle avait toujours ressenti un poids au creux de son ventre, une impression de décalage avec la réalité sans savoir d’où il venait.
Elle ne sortait que très rarement car les elfes ne la regardaient pas de la façon la plus aimable qu’il soit. Plusieurs fois elle avait tenté d’établir un contact avec des gens, mais elle s’était fait rabrouer inévitablement. Alors elle s’asseyait près d’un arbre et les regardait de loin, apprenant petit à petit leurs us et coutumes en ayant malgré tout un pincement au cœur de ne pas pouvoir partager davantage. Petit à petit elle acquerrait une grâce typiquement elfique, due aux nombreuses heures passées à observer leurs corps élancés et leurs mouvements toujours contrôlés. La moindre cueillette lui semblait être de l’art tant leurs gestes étaient beaux.
Une fois prête, elle alla vers la salle qui servait de « cuisine ». Une table en bois de taille raisonnable se trouvait près d’un feu où il y avait toujours quelque chose qui cuisait. Le soir, ils mangeaient dans la salle d’apparat où elle avait pris son premier repas elfique.
- Bonjour Eva.
Acyaana restait assise, l’attendant patiemment.
- As-tu bien dormi ?
L’humaine acquiesça, peu bavarde par l’heure matinale.
- Je dois te parler de quelque chose de très important, Eva.
La jeune fille se faisait servir une sorte de café dans un bol en bois superbement taillé. Elle accepta un morceau de pain.
- Explique, dit-elle la bouche pleine.
La reine semblait gênée par ce qu’elle allait dire mais parla malgré tout.
- J’ai trouvé qu’il était indispensable que tu apprennes l’art des armes, la magie et d’autres choses utiles pour te préparer à partir.
- C’est toi qui va me donner les cours ?
Acyaana eut un rire clair et sourit franchement.
- Crois-tu que j’ai le temps pour ces choses-là ? En une semaine il faut que tu sois prête car après j’aurai besoin de toi ici. L’enseignement doit être intensif si on veut qu’il te soit bénéfique. Se sera permanent et je ne peux pas me permettre d’être toujours à tes côtés. Je t’envoie donc vers un maître qui saura s’occuper de toi.
La chinoise s’étouffa en avalant de travers. Elle toussa plusieurs fois avant de pouvoir parler, l’air étonné.
- Attends, tu as bien dit « je t’envoie » ? Et où tu m’envoies ? Seule ? Ce n’est pas possible, je…
La reine la coupa devant cette panique passagère.
- Une semaine avec une personne qui t’enseignera tout. C’est à quelques kilomètres d’ici, tu n’en as guère pour plus d’une heure de voyage à cheval. Ce n’est que pour une semaine, en temps normal c’est beaucoup plus long que ça, crois-moi…
- Que veux-tu dire par là ? Fit-elle en fronçant les sourcils. Tu as dû le faire toi aussi ?
- Oui mais pas pour les mêmes raisons et dans d’autres conditions. C’était indispensable pour devenir reine. J’ai été dans une sorte de couvent, je pense que tu appellerais ça comme ça. J’ai suivit l’enseignement des prêtresses de Frigg tout en ayant un apprentissage spécifique.
Voyant qu’Eva allait protester, elle termina rapidement :
- Et ce, pendant trois années, à deux jours d’ici. Donc je te prierai de ne pas te plaindre car ça risquerai de me déplaire.
La jeune fille se tut par respect pour la patience qu’avait eu Acyaana. Elle imaginait que cela avait dû être très difficile d’être coupée du monde pendant tellement de temps, loin de sa famille. Elle, s’était différent, elle était entourée tandis que les conditions avaient dû être très difficiles.
- Je n’en ai pas souffert réellement mais je prends ces protestations comme étant une insulte à ma personne, termina-t-elle.
Elle n’était pas mécontente d’avoir trouvé l’argument qui ferait taire cette petite humaine. Eva resta silencieuse avant de demander l’heure du départ, ce à quoi la souveraine répondit que ce serait immédiatement.
- Tu auras une monture simple et tu partiras sans rien car tout est prêt là-bas. Tu demanderas à ta jument de te conduire à Laegsad, le lieu-vert comme il est appelé couramment. Un homme t’y attend. C’est un sage qui t’apprendra tout ce qui est nécessaire. Tu l’appelleras Herdir lorsque tu devras lui parler. Ce mot signifie maître et montre tout le respect possible envers une personne qui est de sang commun. Tu ne te plaindras jamais et tu obéiras à toutes ses demandes. Cette personne a beaucoup de respect pour moi et j’aimerais que tu ne gâches pas cette relation en te montrant discourtoise car tu me représentes en quelque sorte, est-ce d’accord ?
- Bien… maugréa-t-elle.
La reine sortit pour vaquer à ses occupations, laissant Eva seule et prête à partir. Elle se dirigea vers les écuries et demanda une jument solide.
Les palefreniers la regardèrent avec dégoût et eurent du mal à accepter de prêter un animal elfe à une créature de sang souillé. Elle pesta et ordonna qu’on lui donne une monture en prévalant ses droits par le simple nom d’Acyaana.
Elle put enfin sortir et après avoir prononcé le nom du lieu où elle voulait se rendre, elle se laissa guider par la jolie jument à la robe rouge foncée. L’animal semblait être solide et prêt à galoper durant de nombreux kilomètres. Lorsqu’elles arrivèrent, la bête ne montrait donc aucun signe de fatigue.
Le soleil n’était pas haut dans le ciel lorsqu’Eva posa pied à terre en regardant les environs. C’était une clairière coupée de la forêt qui donnait cette impression d’être dans une bulle, protégée du monde extérieur. Le lieu était vaste mais fermé sur lui-même. Elle appela en vain l’elfe qui ne se montra pas. La jeune fille soupira tout en enlevant la selle, ce qui sembla soulager la jument qui n’avait guère l’habitude d’en porter.
Eva trouva une mare où l’eau était limpide, s’y lava et laissa boire la jument. Elle s’allongea ensuite en regardant le ciel. Elle se sentit mieux et commençait à accepter l’idée de rester ici durant une longue semaine. Ce pourrait être intéressant, même si elle refusait d’emblée l’idée d’apprendre toute magie. Ce n’était pas grave, elle préviendrait poliment son… instituteur ? Devait-elle l’appeler comme ça ? Ah non, il fallait l’appeler maîiiiitre, se dit-elle en appuyant sur le mot. Elle pouffa de rire en tentant d’imaginer à quoi il pouvait ressembler. Sûrement un vieillard qui lui serinerait à longueur de journée que la jeunesse d’aujourd’hui n’est plus ce qu’elle était…
Elle éclatait de rire lorsqu’elle remarqua un elfe qui était juste à ses côtés. Elle se reprit, se demandant qui pouvait être cet homme qui restait assis, les jambes croisées, l’air serein. Il était fort mince comme les autres êtres de sa race. Des yeux marron presque noirs ressortaient de son visage blanc. Ses cheveux étaient forts courts, ce qui l’étonna. On lui apprit plus tard que les convenances étaient différentes lorsqu’on avait un statut marginal dans la société. Les coutumes changeaient véritablement et on ne voyait pas cela comme une insulte ou une négligence de soi. Ses vêtements étaient simples, d’un vert profond comme la forêt. Un calme précieux émanait de sa personne. On sentait que cet homme ne devait jamais se mettre en colère et restait toujours en possession de ses moyens. Voyant qu’elle l’observait, il sourit et la salua.
- Suilad Adaneth…
- Suilad… Veuillez m’excuser, Herdir, je ne vous avais pas vu…
Il sourit et lui montra par geste qu’il ne la comprenait pas. Elle le regarda, vexée de devoir faire l’effort de parler en elfique. Il lui demanda alors, lentement, de prendre une poignée de terre et à l’aide d’un bâton, dessina une rune qui serait à reproduire sur son front.
Elle fronça les sourcils mais obéit. A l’instant où elle avait fini le dessin, l’homme sourit et parla dans un français parfait.
- Tu viens de dessiner la rune « lemba » qui donne la capacité à la personne de parler et de comprendre la langue de la personne qui a utilisé ce signe. Je t’en remercie, ce sort est parfaitement réussi.
- Comment ça, un sort ? Murmura-t-elle.
- Tu as raison, ce n’est pas vraiment de la magie car elle ne requiert pas le même pouvoir. Cependant tu utiliseras ta magie, mais plus tard.
- Je ne veux pas utiliser la magie.
Puis elle se reprit et ajouta poliment :
-Herdir…
L’homme sourit mais montra par ce silence qu’il serait fait comme il l’entendait. Il se leva soudainement et demanda à Eva d’en faire autant. Il fit apparaître deux longs bouts de bois qui étaient fins mais relativement lourds à porter. Leurs bouts étaient circulaires et permettaient donc de ne pas se blesser gravement avec.
- Nous allons commencer avec cela. C’est une arme simple mais qui permet d’apprendre les bases du combat.
La jeune fille s’inclina et commença. Ses mouvements étaient lents, le bois lui semblait trop lourd à porter et son maître semblait en profiter pour lui mettre des coups qui brûlaient ses membres. Ils s’arrêtèrent lorsqu’elle posa son arme, découragée.
- Reprends ton arme, fit durement l’homme. Un ennemi peut te tuer même si tu trouves que tu es trop fatiguée pour te battre. L’ennemi, est totalement désintéressé par ta fatigue.
- Êtes-vous mon ennemi, Herdir ? Haleta-t-elle.
Il sourit et dénia. Il lui donna sa sorte de lance et la mit entre ses mains. Il vint derrière elle et guida ses mouvements en prenant ses bras.
- Lorsque tu te bats, ne te bats pas inutilement, surveille les mouvements de ton adversaire si tu comptes le battre. Puis anticipe-les. La force est nécessaire mais pas indispensable car sans la ruse elle n’est rien. Tes gestes doivent être précis, tu ne te bats pas contre le vent. Tu évites ainsi beaucoup de fatigue inutile. Cherche les points faibles de ton adversaire. Prends ton arme de haut et abaisse-la : le coup est plus fort. Protège toi en ne mettant pas ton arme trop loin de toi, jamais de mouvements à bouts de bras : ton torse n’est pas protégé et le poids de l’arme se fait plus lourd.
Ils répétèrent longuement les mouvements en y mettant une lenteur excessive. Lorsqu’il fut sûr qu’elle avait compris, ils se battirent réellement. Elle prit moins de coups mais se retrouva malgré tout avec une collection d’ecchymoses. Fourbue, elle demanda de s’arrêter et cette fois-ci il accepta.
Il lui servit de la nourriture qu’elle accepta avec joie.
- Il y aura du travail mais ça devrait aller parfaitement. Tu seras une combattante aguerrie à la fin de cette semaine. Lorsque tu seras un peu mieux nous ferons un exercice moins fatiguant : je veux t’apprendre l’art des plantes médicinales qui te serviront à faire des potions utiles. Beaucoup de maladies peuvent être guéries grâce à elles.
Lorsqu’ils eurent fini de manger, il sortit un sac qui contenait des fleurs séchées qu’il lui montra une à une en lui expliquant leurs vertus.
- Ceci est une fleur d’aubépine, déclara-t-il en lui montrant une fleur blanche. Lorsqu’elle est en fruit tu la verras avec des boules rouges. L’aubépine sert à régulariser le rythme cardiaque.
Il sortit une autre feuille qui était du basilic. Il servait contre le rhume, les toux et posé en cataplasme, soulageait des piqûres d’insecte.
- Le millepertuis, tu vois cette fleur jaune, est utile contre la dépression légère et les problèmes de sommeil. Cette fleur rosée sur les bords est appelée harpagophytum. Sa racine va servir à soulager les articulations.
L’homme chercha dans son sac fait de paille entrelacée, une bourse tressée de la même façon. Il contenait une poudre très fine.
- Voici ce dont je te parlais à l’instant. A l’aide d’un pilon, j’ai réduit très finement l’extrémité de la fleur. Mélange-la à très peu d’eau et bois la mixture. Ce doit être très épais afin que les vertus de cette plante ne se perdent pas, tu éviteras ainsi d’avoir les membres douloureux au réveil.
- Mais ça ne m’évitera pas d’avoir des bleus, répondit-elle en souriant.
Il acquiesça puis vida son sac en mettant sur le tapis toutes ses fleurs qui ressemblaient dangereusement les unes aux autres.
- Je voudrais que tu reconnaisses les plantes que tu viens d’apprendre. Je veux voir si ma leçon porte ses fruits.
Le jeu de mot la fit rire aux éclats. Elle redevint très sérieuse lorsqu’elle vit le nombre de fleurs différentes qu’il avait étalé. Elles se ressemblaient dangereusement et elle fit de nombreuses erreurs qui la fâchèrent.
- Non, répétait pour la centième fois, l’elfe. Ceci est une pervenche, non pas de la violette. La violette servira contre les toux ou bronchites, la pervenche contre les troubles de l’équilibre. Trouve-tu que dans une potion ils auraient les mêmes vertus et pourraient être confondus sans danger ?
- Je n’y arrive pas, murmura-t-elle. Elles sont vraiment semblables toutes les deux…
- Regarde bien…
Elle se concentra vainement, tout en continuant à faire des erreurs. A la fin, le professeur préféra rire que de se fâcher.
- Je doute que la jusquiame redonne un gain d’énergie, Eva. Cette plante tue à grande dose, tu pourrais au moins prendre la peine de retenir celle-là ! Une plante pareille, ne la trouve-tu pas différente rien qu’à son aspect ?
- Pardon Herdir.
- Je pense qu’on va laisser pour aujourd’hui mais je t’interdis de faire quoi que ce soit comme infusion même matinale ! Ce serait trop risqué avec toi, termina-t-il en souriant. Appelle ta jument s’il te plaît.
La jeune fille siffla et lui demanda de venir.
- Ta jument mettra un long moment avant d’approcher si tu utilises le mot « tegich » Il signifie tu viens, ce qui lui laisse la volonté de t’obéir ou pas. Utilise l’impératif ce qui donnera : « tegio »

La jument vint aussitôt en hennissant doucement. Sous la demande de l’elfe, Eva fit plier le genou de sa monture afin qu’elle soit le plus contre le sol.
- Tu dois pouvoir être mourante et tu glisser sur son dos sans effort. Rampe jusqu’à elle. Hisse-toi sur son dos sans te relever.
La jeune fille s’exécuta mais parvenait à grand peine à se maintenir sur le flanc et s’aidait un peu de son dos pour y parvenir.
- Non, Adaneth ! Imagine que tu as les membres brisés, crois-tu que tu parviendras à monter sur ton animal ainsi ? Fais preuve d’imagination je te prie !

Eva tenta de nouveau mais son pied vient l’aider pour être bien positionnée. Cela sembla agacer fortement son maître. Il arriva sans prévenir derrière elle alors qu’elle recommençait encore l’exercice. Du plat de la main, il frappa le bas du dos pour qu’elle doive réellement ramper à cause de la douleur.
Le coup lui épargna une fracture mais elle hurla malgré tout et tout en pleurant, elle continua pour parvenir finalement sur le dos de la jument par la seule force de ses bras.
- Bien, fit l’elfe très doucement. C’est bien gênant que tu manques d’imagination au point que je sois obligé de t’aider d’une telle façon. Reste sur la jument, fais dix pas en avant reviens vers moi et surtout bouge le moins possible pour éviter d’avoir trop mal. Voyant qu’elle pleurait sans discontinuer, il commença à comprendre qu’il avait peut-être frappé trop fort. Les elfes étaient beaucoup moins sensibles et il n’avait pas adapté son coup aux particularités humaines. Il ne dit rien malgré tout et la laissa revenir. Délicatement, il la prit dans les bras et la posa sur le ventre. La tunique était composée d’une sorte de pantalon qui permettait de remonter le vêtement sans être gêné. Il examina l’endroit où il avait frappé et Eva entendit un cri de surprise.
- Je suis désolé, fit très humblement le maître, je ne pensais pas que ton corps recevrait ainsi mon coup. Ta peau a bleuit et tu dois souffrir fortement. Ce n’était pas mon attention, je m’en excuse.
Il posa ses mains sur le bas du dos, prononça quelques mots, chercha une plante particulière pour soulager la douleur.
Lorsqu’elle pu supporter la douleur, Eva s’assit sur l’herbe et s’étira doucement. Sans ajouter de commentaire, elle prit un morceau de pain et se concentra sur sa nourriture. Son maître semblait gêné et elle eut presque envie de le rassurer puis s’abstint : il l’avait battue, il pouvait bien avoir des remords ! Une autre voix lui disait cependant que c’était aussi de sa faute car elle n’avait pas tenté de faire convenablement l’exercice. Lorsqu’il s’approcha, elle ne bougea pas pour montrer qu’elle ne lui en voulait pas trop fortement. Il posa une main fraîche sur sa joue et s’excusa une nouvelle fois.
- Je vais bien, maugréa Eva. Ca va mieux en tout cas, Herdir.
Il acquiesça et partit chercher à nouveau les plantes pour poursuivre l’apprentissage qui s’avéra moins difficile au fur et à mesure que le temps passait. Ils restèrent devant le tapis de fleurs séchées jusqu’à ce que la nuit tombe et qu’ils ne parviennent plus à distinguer les couleurs.

- Adaneth, notre temps est précieux et je souhaiterais que ce soir tu sois initiée à la magie.
Ils avaient allumé un feu qui brûlait doucement et Eva se laissait aller à une torpeur appréciable. Elle eut donc un sursaut lorsqu’elle réalisa ce qu’il venait de lui demander.
- Non, Herdir, je suis désolée mais je n’utiliserais pas la magie, je vous avais prévenu au tout début.
L’elfe fronça les sourcils et sa voix trembla sous la colère.
- Tu n’as pas le droit de décider cela, jeune humaine. L’avenir d’un monde entier est entre tes mains et je t’interdis de prendre cela à la légère comprends-tu ?
- Et moi je vous dis encore non malgré tout mon respect. Je n’ai pas choisi d’être l’Elue et la magie ne me sera pas imposée, voilà tout.
Une étoile brilla un instant, ce qui les fit penser à autre chose durant quelques secondes. Cependant, l’homme reprit très vite le fil de ses idées.
- Tu auras ton initiation, Adaneth. Je ne veux pas ton avis, je te préviens juste de ce qui t’attends ce soir. Si tu n’as aucun pouvoir magique, c’est certain que je te laisserai en paix mais dans le cas contraire ce n’est pas toi qui me dissuadera de faire tout ce que je peux pour mon peuple, sommes-nous d’accord ?
Il semblait extrêmement grand, ses yeux étaient entièrement noirs et sa phrase avait résonné d’une bien étrange façon. Eva se doutait que ce devait être un sort simple à réaliser pour intimider les initiés mais cela ne l’empêcha pas de trembler. Elle baissa les yeux et répondit d’un ton très bas.
- Bien, Herdir. Juste l’initiation.
Il ne répondit rien et la fit allonger sur le sol dur. Elle ferma les yeux, craintive. Des mains se posèrent au sommet de son crâne et elle sembla sortir de son propre corps. Sa conscience partait haut dans les étoiles et parcourait le monde comme une étoile filante.
Elle fut le vent, elle fut les larmes, elle fut la tendresse, elle fut le soleil qui brûle et la pluie bénéfique. Ses pensées rejoignirent celles de l’univers et elle sentit alors une terrible douleur s’emparer d’elle-même. La puissance de la conscience de l’univers était trop puissante pour elle, la Nature hurlait, pleurait lui montrait ce qu’elle ressentait depuis l’origine de tout. Ca en était insupportable et elle hurla à plein poumons. Elle se sentit s’intégrer à nouveau dans son enveloppe charnelle mais la douleur ne s’estompait tout de même pas. Ses mains rencontrèrent le visage du Sage et elle griffa sans même s’en rendre compte, la cause de ses tourments. Elle hurla, se débattit alors que l’elfe posait à nouveau les mains sur elle. Sa conscience repartait, elle parvint à se débattre pour ne plus ressentir une telle douleur. Elle se débattit tant et tant qu’elle finit par bousculer l’elfe qui n’eut plus de prise. Elle courut à l’aveuglette pour aller au plus loin. Ses yeux ne distinguaient rien, juste ce que pouvait voir la nature elle-même. Elle parvenait juste à retrouver petit à petit sa conscience propre.
Lorsque ses jambes ne supportèrent plus son poids, elle s’écroula, inanimée sur l’herbe qui lui chuchota des paroles de réconfort.
Sans expliquer de quelle façon il y parvenait, Eva comprit que c’était son maître qui passait par l’intermédiaire de l’essence vitale, de la sève pour la calmer et la faire revenir calmement sur terre.
Plus elle distinguait ses paroles, plus elle revenait à elle et la lumière crue des étoiles lui brûla les yeux. Une explosion de douleur emplit son corps et son être complet. Elle en maudit l’elfe de toute cette douleur.
De nombreuses heures passèrent sans qu’elle ne sache où elle était, la douleur l’abrutissant. Elle sentait juste un filet d’eau rafraîchir son crâne. Le lendemain matin, elle reprit réellement conscience et parvint à voir ce qui l’entourait en ayant simplement une douleur diffuse qui parcourait son corps. Le maître était là, les jambes croisées, posant de temps à autre des mains fraîches pour l’apaiser.
Ils se regardèrent et l’elfe sembla scruter sa réaction. Eva ferma les mâchoires, n’eut aucune sympathie pour le visage lacéré et se retourna pour ne plus le voir. Il l’entendit pleurer de honte et comprit ce qu’elle ressentait. L’humaine se sentait souillée de l’intérieur, on avait transformé chaque fibre de son être, sa conscience avait été sondée. Elle était humiliée et il préféra la laisser. Il partit heureux : l’initiation avait porté ses fruits, c’était tout ce qui l’importait.


- Viens manger, Adaneth.
L’elfe s’était agenouillé près de la jeune fille qui ne bougeait pas pour ne pas ressentir la douleur.
Elle se releva et le suivit pour manger. Eva évitait le regard de son maître qui ne semblait pas gêné.
- M’en veux-tu, jeune humaine ? Demanda-t-il finalement.
Eva réprima un sourire devant la question. Elle joua avec quelques brins d’herbe avant de répondre finalement.
- Oui.
Elle prit de la terre fraîche, la sentit différemment et parvins à faire un cône à l’aide de sa pensée.
- Je me sens souillée, murmura-t-elle. Reconnaissante mais sale. Alors j’ai du mal à ne pas vous en vouloir.


Voilà dîtes-moi ce qu'il faudrait changer et surtout comment continuer please !!! Merci d'avoir eu le courage de le lire en entier, c'est ennuyeux sur l'ordi mais bon !

Ben moi je trouve qu'il ne faut rien changer,c'est très bien ça s'accorde parfaitement avec le style de ton livre.

Pour la suite tu pourrais peut-être directement passer à la fin de la semaine, (à moins que tu ne veuilles décrire un truc important);comme ça tu décris qu'elle revient au château parfaitement aguerrie et plus sage.

Oui tu as raison, quelques exercices et la faire revenir au château. Merci de me sortir de ce bourbier

Bisous.

J'espère que ça t'a aidé

Vi beaucoup, merci !

Je vient de finir de tout lire, arrete Eva c'est pas ennuyeux du tout, en tout cas moi j'ai adorer, je suis juste un peu triste en arrivant bout je me dit zut qu'ect ce qui va se passer.

En tout cas c'est vraiment superbe ce que tu ecrit, sincerement je suis impressioné par tant d'imagination, tu es voué a un grand talent, franchement continue comme ça, c'est vraiment formidable pour le moment.

PS: maintenant je sais pourquoi le pseudo Eva lol

Eva c'est mon prenom aussi ;O)

Second prenom plus exactement mais que j'adore donc je l'ai donne en meme temps a mon heroine ^^

Contente que ca te plaise ! Des que j'aurais un autre ordi et que la cle USB fonctionnera si tu veux je pourrais t'envoyer mon bouquin.

mdr ce n'est pas son pseudo!! C'est son nom! Enfin je crois.. hihi

Son livre est plus que magnifique, il est magique, fabuleux!! Tout le monde va se l'arracher!

Je l'aiiime je l'aiiime ! Que d'enthousiasme qui m'aide toujours a aller plus loin !!!

Ah ouai ça pourai etre sympa, je veut bien lire ton bouquin si tu la sur clé usb, des que tu en aura la possibilité tu me tiendra au courant alors, en tout cas Altea m'en a dit que du bien de ton livre.

Au fait si c'est pas trop indiscret, Eva tu dit que c'est ton deuxieme prénom, quel est le premier?

Long silence....


...


Mes amis m'appelent Eva seule ma famille veut garder l'image d'une gentille fille tres sage et continue a m'appeller comme avant. Faut pas chercher a savoir chuuuuut

Roooh c'est dommage, je suis sur que tu a un prenom tres joli, c'est comme tina (dont je citerai pas le prénom) qui s'evertue à se faire appeller autrement, je vous comprend pas les filles, moi j'aimerait pas qu'on m'apelle autrement que paul, duck sur internet a la rigueur, mais si quelqun en face de moi me dire bonjours duck il va se faire engueuler lol, on a des prénom c'est pour s'en servir non. Et surtout si tes parents t'on appeller comme ça c'est quil trouvait ça joli, alors je suis sur que ça doit ps etre si terrible que ça, tu veut vraiment pas le dire (allez en message privé si tu ose pas en publique, je le dirai a personne)?

Une fille a de multiples secrets Duck, les prénoms c'est délicat je trouve, j'en ai vraiment beaucoup moi, dans divers domaines de ma vie

Mais pourtant Atlea des le premier jour ou je t'ai connue tu a pas hesiter a me dire ton prénom, le vrai

Pour moi mon véritable prénom n'est pas celui qu'on m'a donné à ma naissance; je sais que j'en égare certains ou même tout le monde en disant ça, mais je me comprends. En plus je n'aime pas parler de ça, ça me rappelle trop mes multiples personnalités!

Alors qui se sent de changer de sujet...

Moi !!!!!

Je voulais dire que si quelqu'un aurait l'inspiration pour poursuivre l'histoire elfique dans la categorie Recits a suite, qu'il n'hesite pas.

Ola c'est vrai j'avais complètement zappé les récits à suite... pas bien...

Promi je vais allez voir des que j'aurai un peu de temps l'histoire en question et j'essayerai d'en faire quelque chose

ah j'ai jamais essayer de reprendre une des histoires

je pensais que c'était l'auteur qui poursuivait son propre texte, dsl j'suis nulle

Mais non tu n'es pas nulle! tu peux même en commencer une si tu veux

C'est vrai que c'est pas clair turkoise faut te plaindre a la direction

** arrive avec Altea et son chien Demonicus **
** demande d'un ton innocent **


Un probleme ?

Lol sympa comme nom ton chien demonicus, c'est quelle race?

Etrangement je ne chercherai pas a savoir ! Encore moins si c'est un mal ou une femelle